Au secours ! Le suicide bat des records parmi la jeunesse. Le nombre de tentatives de suicides chez les adolescents n’a jamais été aussi élevé en France. Le taux fait même froid dans le dos si on le compare à celui de l’Union européenne.
Suicide des jeunes : détection
Qui est en première ligne pour détecter ? Nous tous bien sûr ! Aussi bien les parents que les aînés, les enseignants, les éducateurs ou les amis. Il faut lutter contre le suicide de la jeunesse. En dehors de la fratrie et de la proche famille, qui ne sont pas les seuls lanceurs d’alerte, tous portent cette responsabilité. La plus lourde culpabilité demeure malheureusement après l’acte commis pour les plus proches (tentative ou pire).
Donner l’alerte pour la jeunesse
En effet, tous ceux qui ont à coeur de défendre et de préserver la vie d’autrui sont conviés à repérer et à alerter au plus tôt. C’est un acte à considérer comme une irrésistible responsabilité à prendre immédiatement.. au moindre doute. Pour autant, le problème réside dans le fait que nous n’avons jamais été initiés à la détection des signes avant-coureurs. Ainsi, dans le contexte d’une crise adolescente (classique pour l’esprit commun) tous les repères se mélangent. Mais ce qui semble acceptable voire “normal” ne doit plus l’être car il s’y cache peut-être le geste fatal.
Signes avant suicide
Tout se joue donc avant ! Si nous sommes bienveillants et persistants, nous gagnerons la bataille du silence qui étouffe ce mal car l’envie suicidaire est trop difficile à avouer. Ces mots durs à dire sont pour autant capables d’affleurer avec douceur et insistance. Il faut aimer assez, assez pour observer, regarder, considérer le petit jeune fragilisé. Puis, avec empathie, il s’agit de le comprendre et de vouloir l’aider, à n’importe quel âge !
Particularité de manifestation suicidaire
Au début de l’alerte suicidaire
Les signes divergent à l’évidence d’un jeune à l’autre. Alors comment est-il possible de s’y retrouver ? Certains ne trompent pas. Ainsi c’est le dialogue qui devra rompre le silence de l’enfermement, face à un jeune désespéré. Quand celui-ci se referme dans sa coquille, qu’il tente par là même de verrouiller le dialogue, il faut agir ! Parfois la parole s’arrête même définitivement. Attention ce n’est pas naturel ni acceptable.
La croissance des signes d’alerte
Par ailleurs, il est très important d’observer toutes les manifestations comportementales. Le jeune fait-il preuve d’isolement croissant ? Est-il inapte à la communication ? Porte-t-il les signes d’une absence de vitalité ou d’enthousiasme ? La diminution du plaisir au partage est-elle avérée ? Est-il possible d’observer un masque sur son visage ou un faux sourire ? Ses émotions sont-elles exacerbées : trop de pleurs, un sommeil perturbé ?
Le cumul des manifestations d’alerte
Finalement, on peut voir apparaître une posture physique de victime. Face à un refus de dialogue persistant et non explicable, le proche doit s’inquiéter de ce changement d’attitude rapide et de cassure des liens. En conséquence, les proches sont préposés pour apercevoir la crise d’identité avérée, le mal-être grandissant jusqu’au besoin de solitude et de bulle.
Le risque maximum
Donc plus le mal est camouflé et plus le danger gronde en profondeur ! En effet, la victime de harcèlement, d’abus inavouables, de dénigrements fréquents, de solitude insupportable, .. est en incapacité de trouver du sens à sa vie. Comment trouver alors dans son existence une place légitime auprès de son environnement ? Par là même, pour accueillir cette désolation il faut de l’attention et donner une reconnaissance à la souffrance. C’est le seul moyen de faire renoncer la jeunesse à préparer un funeste scénario suicidaire.
Sauver la jeunesse du suicide
En conclusion, le suicide c’est le dernier acte de délivrance et de soulagement recherché qui est laissé par la victime. A chaque fois, le jeune y a pensé et le geste est devenu de moins en moins effrayant Quand un adolescent écrit une lettre d’adieu et part pour toujours, il tend la main et demande encore à être rattrapé, même le coeur brisé.

