Les symptômes après un deuil

7 juin 2024 | Guérir après un deuil, Guide pratique

Peu importe l’âge, l’historique du vécu en amont ou l’entourage aussi respectable puisse-t-il être : après un deuil, vous avez la sensation de couler, de manquer d’air, de vous perdre complètement. 
La première étape est de reconnaître cet état déshumanisant.
Pourquoi cette impression ? Pourquoi vos proches sont-ils impuissants ? Comment détecter les symptômes après un deuil et ne pas sombrer ?

L’endeuillé est universel

“Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.”

Aucune surprise sur le fait que le deuil est un processus naturel et ô combien universel. Pourtant nul humain ne parvient totalement à l’accepter. 
Le deuil suit inévitablement la perte d’un être cher, quel qu’il soit, il peut notamment s’agir d’un partenaire de vie connu sur le court ou le long terme. 

Qu’elle soit celle d’un être humain ou d’un animal de compagnie, la douleur est identique à partir du moment où l’être cher a été aimé sincèrement. Ne négligeons jamais la force de l’attachement du cœur qui sait reconnaître l’amour en toute espèce apte au partage !

Le deuil implique à l’évidence une gamme complexe d’émotions, de pensées et de comportements variables culturellement, mais identiques psychologiquement. Les effets délétères de la perte d’un être cher peuvent affecter toutes les facettes de la vie d’un individu qui ne tient alors plus qu’à un fil ! 

Au sens du bien-être émotionnel ou de l’équilibre mental et physique : tout est écroulement, même des fondations, en plus de la disparition de la défunte personne.

Les symptômes après un deuil sont cataclysmiques

“Le deuil, c’est pour la vie. Ça ne s’en va jamais, ça fait progressivement partie de vous, à chaque pas, à chaque souffle.”

Parlons des symptômes courants, ils sont comme un cataclysme incessant pour la psyché humaine ! 

Le deuil comprend sa farandole déstabilisante de tristesse intense et de colère volcanique face à l’univers ou le créateur de vie, voire contre le corps lui-même. Une vague, qui vous submerge et emporte à la fois souffle et corps, tel un pantin désarticulé.

Comme un équilibriste, il faut savoir ne pas tomber entre les vagues de culpabilité, d’anxiété face à l’avenir, de fatigue pour affronter la suite et de confusion dans la perte des repères. Là, il faut apprendre à surfer pour ne pas se noyer. 

Pire encore pour une majorité d’accompagnants se retrouvant délaissés et bien isolés sur Terre : le navire, que représente le corps impacté au plus profond de lui-même, risque de se confronter à d’autres difficultés complémentaires.

Outre la désolation intérieure de l’être, celui-ci peut peiner à se concentrer, se retrouvant précipité dans la perte d’appétit et de sommeil… Sans parler de la sensation de déconnexion ou de déni qui s’infiltre anodinement en soi. Petit à petit ces symptômes s’installent l’air de rien, pensant atténuer le malheur. 

Pourtant la tragédie est des plus réalistes.

Avant d’être au cœur de la tempête du deuil, chacun s’imagine que les symptômes énoncés sont normaux et font partie du processus de guérison. Qu’il suffit d’avancer tête baissée dans cette tourmente, et qu’au bout de chemin, une vie meilleure est là. Ces états destructeurs de vie semblent alors admissibles. Or, il devient impossible de fonctionner normalement dans sa vie quotidienne lorsque l’on vit une telle détresse. Commence alors un long chemin d’incompréhension et de solitude. 

Les signes de solitude et d’incompréhension

“ L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.”

Le deuil a malheureusement des effets imperceptibles sur les liens avec la famille et les amis. Les conséquences d’un deuil peuvent peser lourdement sur ces liens. La douleur non gérée et accumulée grignote petit à petit ces relations qui semblaient pourtant indéfectibles.

Par chance, l’entourage non impliqué affectivement dans la relation endeuillée est à même de ressentir et de transmettre de la sympathie et de la compassion. Une bouffée d’air ! En revanche, tristesse et inquiétude s’immiscent quelquefois au milieu du soutien, qui peut être alors légèrement déstabilisé.

Par transfert, des sentiments similaires de perte et de chagrin risquent d’empoisonner le réconfort chaleureux attendu. Certes, les membres de la famille doivent s’ajuster à de nouvelles responsabilités. L’incompréhension est susceptible d’arriver face au stress incontournable qui s’impose dans le « vivre sans l’autre ».

S'en sortir après un deuil

Se sortir des symptômes d’après deuil

Dans certains cas, le deuil peut même devenir chronique et empêcher une personne de retrouver un sentiment de normalité et de paix intérieure. Voir et reconnaître ces symptômes constitue la première étape de guérison face à la mort. Un mode d’emploi est envisageable pour renaître.

Dès le début d’un deuil il est important de chercher de l’aide et de l’appui pour naviguer sur les flots tortueux de cette période atrocement difficile. 

Comprendre le chemin, accepter et surmonter les étapes peut sembler infranchissable, c’est normal. Sachez que vous n’êtes jamais seul(e) ! 

Le réconfort et l’écoute peuvent surgir de façon inattendue (amis, famille, proche…). Ou contrôlée grâce à l’accompagnement d’un médium ou d’un professionnel de la santé psychique.

Photo de Ann sur Unsplash et de Karsten Würth sur Unsplash

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